graffitis à Chambord


Ayant passé breaucoup de temps au château de Chambord, j'ai eu le temps d'apprécier, outre la beauté extraordinaire de l'architecture (qui a encore beaucoup de secrets à nous révéler) et la symbolique étrange de la construction, tous les graffitis qui inondent les murs.





Il s'agit le plus souvent de noms, suivis d'une date :  Fossard 1737, Bruneau 1631, Maurice 1921, etc.
Il y en a des dizaines de milliers. Partout. Sur les cheminées, DANS les cheminées, sur les rebords de fenêtre, de toutes époques.
C'est un témoignage magnifique du temps humain qui a passé sur le château. Les pierres, le monument ne disent rien, ne parlent pas, mais les noms, les gens, leur visage par la signature expriment le temps et l'érosion.
C'est à mon avis la raison de leur existence.
Je ne crois pas que les graffiteurs ont envie d'âbimer le château, le détruire.
Ou peut-être que si, un peu, victimes du syndrome de Stendhal.
Mais surtout, je pense qu'ils ont besoin de marquer le temps qui passent, et leur fragilité humaine sur le monument de pierre qui veut nier le vieillissement.